Comment adapter son alimentation pour prendre soin de sa santé?
Article écrit par Marie Périn Naturopathe, coach jeûne et détox
Et si on mangeait à la table de nos ancêtres ?
Notre alimentation actuelle est en réalité assez récente si on la considère à l’échelle d’une molécule au regard de l’évolution de l’homme. La consommation des céréales est apparue au néolithique et notre organisme ne s’est pas tout à fait adapté à cette nouvelle alimentation car nos enzymes digestives n’ont pas évolué aussi vite.
Le gluten d'aujourd'hui n'est plus celui d'hier
De plus, les céréales sont aujourd’hui consommées en très grande quantité comparé aux légumes qui devraient être majoritaires dans nos assiettes. Ces céréales apportent énormément de glucides qui vont rarement de pair avec la sédentarité qui nous caractérise.
Pour en rajouter, l’industrie agro-alimentaire a mis en place le fameux cracking qui rend le gluten moderne nettement moins absorbable qu’avant, on détecte d’ailleurs de plus en plus d’intolérances au gluten (sans parler de celles qui sont silencieuses et car non détectées). Son absorption est rendue d’autant plus difficile qu’on utilise les levures chimiques en boulangerie et non plus le levain naturel qui aide à l’absorption du gluten. D’où l’intérêt d’un retour aux pains aux farines anciennes et au levain naturel (mais à consommer avec modération).
Ces intolérances sont également liées aux croisements successifs des céréales pour obtenir des concentrations plus élevées en gluten car les protéines du gluten sont recherchées pour leurs propriétés gustatives et il y en a même d’ajoutées dans certains produits . Ce qui implique que le seuil de tolérance acceptable chez pratiquement tous les organismes est régulièrement dépassé entrainant une inflammation qui est délétère pour l’organisme.
Le cracking de l'industrie agro-alimentaire
Le cracking est d’autant plus néfaste qu’il ignore le totum des plantes capables de contenir le « poison » et l’antipoison en même temps, neutralisant ainsi ses effets néfastes sur notre organisme lorsque nous l’ingérons. Mais là encore l’industrie agro-alimentaire a sélectionné, a séparé, a joué à l’apprenti chimiste sans mesurer les conséquences sur nos organismes. Et malheureusement ça continue avec certaines dérives comme par exemple celle du véganisme moderne qui cherche à imiter l’alimentation omnivore avec des produits ultra transformés ! Alors que de tout temps l’alimentation de nos ancêtres était plutôt végétale et occasionnellement animale mais surtout elle était brut et les produits étaient très peu transformés.
Une alimentation brute
Je ne soutiens pas particulièrement le retour au crudivorisme qui consiste à ne consommer que des aliments crus, même si le cru a beaucoup d’intérêt et nous devrions plus en inclure dans notre alimentation, mais plutôt le retour à une alimentation plus brute, plus ancestrale avec des farines anciennes, des protéines de qualité (y compris végétales) et des végétaux qui poussent dans des sols fertiles sans toxiques. Cette alimentation nous serait à mon sens vraiment profitable pour préserver notre santé.
"bio" ou "raisonné" ?
Le bio vous garantit 50 fois moins de toxiques que le non bio donc forcément c’est toujours mieux de consommer bio si on veut préserver sa santé. Mais on parle de plus en plus de « raisonnée » quand on évoque le maraichage. Attention ce n’est pas un label donc il n’y a pas de contrôle, c’est une appellation « marketing ». Néanmoins je conseille toujours du bio ou « équivalent » qui inclut celles et ceux qui œuvre pour des produits de qualité sans pour autant pouvoir entrer dans la grande machinerie des labellisations « bio » qui induit souvent de grosses productions. C’est-à-dire des producteurs qui produisent en conscience sans intrants chimiques et qui ont des produits de qualité. Si vous connaissez ce genre de producteur et que vous lui faites confiance alors foncez.
Faire le choix du bio ou « équivalent » devient d’ailleurs une évidence quand on voit les traitements réalisés par des hommes en combinaison de cosmonautes, on comprend très vite le danger et retrouver cela dans nos assiettes fait froid dans le dos d’autant plus qu’on sait maintenant que ces molécules sont des perturbateurs endocriniens majeurs qui ont des effets désastreux sur notre santé. Malheureusement on ne commence que maintenant à entrevoir les travers puisque les effets se multiplient avec les générations. Alors si on veut préserver notre santé et celle de notre descendance, arrêtons de consommer les aliments traités. En plus d’appauvrir nos sols, ils contaminent nos eaux et s’insèrent dans nos tissus parfois durablement et participent au déséquilibres de notre organisme qui lutte parfois pour les éliminer quand ceux-ci ne sont pas déjà bien logés dans nos cellules en réserve (aller voir l’article sur la détox à ce sujet).
Transition alimentaire
Effectuer sa transition alimentaire peut être long surtout si on a l’habitude de tout consommer transformé ou ultra transformé ou si on n’aime pas cuisiner. Je conseille toujours d’y aller progressivement et par étapes.
La première étape consiste à modifier ses habitudes de courses en allant tester les circuits courts autour de chez soi après les avoir identifiés : marchés, AMAP, producteurs. De plus en plus les producteurs proposent des produits confrères en commande chez eux pour élargir l’offre pour leurs clients et leur simplifier la vie. On peut les trouver sur les moteurs de recherches cartographiques d’internet ou alors on peut tout simplement aller demander à la mairie.
Le retour en cuisine
Effectuer sa transition alimentaire peut être long surtout si on a l’habitude de tout consommer transformé ou ultra transformé ou si on n’aime pas cuisiner. Je conseille toujours d’y aller progressivement et par étapes.
La première étape consiste à modifier ses habitudes de courses en allant tester les circuits courts autour de chez soi après les avoir identifiés : marchés, AMAP, producteurs. De plus en plus les producteurs proposent des produits confrères en commande chez eux pour élargir l’offre pour leurs clients et leur simplifier la vie. On peut les trouver sur les moteurs de recherches cartographiques d’internet ou alors on peut tout simplement aller demander à la mairie.
La deuxième étape consiste à se mettre en cuisine mais en commençant par de la cuisine très simple. Pas besoin de se mettre en mode « top chef » à chaque fois qu’on veut se faire une salade, un dhal de lentille ou curry de poulet. On peut d’ailleurs s’aider des légumes congelés non cuisinés bio au début avant d’aller sur du frais. L’avantage de la congélation, contrairement aux boites, c’est qu’elle garde les micronutriments et on peut soi-même congeler ses légumes après les avoir préparés si on pense ne pas pouvoir aller se ravitailler en frais 2 fois par semaine. En effet il faut bien considérer qu’une viande comme des légumes ne se conservent pas très longtemps au frigo c’est pourquoi on a inventé les conserves. Les plus érudies préparent leurs bocaux en septembre en profitant de l’abondances des légumes du soleil à bas prix pour pouvoir les déguster pendant tout l’hiver mais avant d’en arriver là, on peut déjà repérer les conserves qu’on trouve en magasin (préférez le verre que les boites en métal qui contiennent des polluants) à avoir dans son garde-manger : les petits poissons gras (sardines, maquereaux, harengs) pour les oméga 3 EPA/DHA directement disponibles pour notre organisme contrairement aux huiles riches en oméga 3 que notre organisme doit synthétiser, les légumineuses (pois chiches, haricots rouges, blancs, lentilles,…) pas faciles à bien cuisiner surtout quand on début, les ratatouilles,…
Le batch cooking
Quand on mange à l’extérieur, on peut aussi apprendre à repérer les restaurants qui proposent des plats équilibrés avec des produits de qualité ou pour les plus avancés, commencer à se préparer ses repas en mode « batch cooking ». Le Batch cooking consiste à préparer à l’avance ses repas de la semaine pour gagner du temps et se libérer de la charge mentale de la préparation des repas surtout quand on a des enfants. Les adeptes du batch cooking vantent les atouts de cette méthode en termes de temps mais aussi pour la question économique puisque les recettes des plats sont programmées à l’avance et sont généralement assez simples et sans excès. On est donc moins tenté de vider son frigo après les premières courses ! Cette méthode demande par contre de s’équiper de contenants en verre (pas en plastique car il y a trop de toxiques), de planifier ses repas en amont et de se bloquer une journée pour faire ses courses et cuisiner. Certains le font à plusieurs pour rendre l’exercice plus marrant. Personnellement j’ai du mal à bloquer une journée dédiée à cela (sauf quand je fais mes conserves) et je préfère faire un peu tous les jours mais c’est parce que cuisiner est un moment méditatif qui me détend, mais je fais toujours 2 repas quand je cuisine de sorte que le suivant ne me demande que peu de temps de préparation. On peut par exemple préparer le soir 2 ou 3 repas en avance pour apporter sa gamelle au bureau ou avoir de quoi diner quelque chose de sain quand on rentre tard le soir.
Je sais à quel point il est difficile de changer ses habitudes surtout alimentaires donc ça peut prendre du temps mais croyez-moi ça vaut le coup car comme le dit un vieux proverbe issu de médecines ancestrales et traditionnelles au 4 coins du monde « Prends soin de ton corps si tu veux que ton âme ait envie d’y rester ».
Si vous ne savez pas par où commencer, si vous avez besoin d’être accompagné, coaché sur ces sujets pour effectuer votre transition alimentaire, prenez RDV pour une séance découverte gratuite sur mon site, pour faire le point et opter pour un suivi qui vous convient.
A bientôt
Marie