Lorsque le taux de sucre dans le sang baisse (lors d’un jeûne ou d’un régime cétogène), au bout d’environ 12 à 24h, une autre hormone le glucagon prend le relais pour indiquer au corps de déstocker le glycogène.
Sauf que pour libérer des molécules de glucose, cela demande beaucoup d’énergie à l’organisme pour un rendement au final assez faible !
Mais comme le corps est intelligent, il va rapidement se mettre à puiser dans son garde-manger. Il va alors combiner plusieurs sources comme les lactates issus de l’acide lactique, les acides aminés en réserve dans les muscles et il va commencer à puiser dans le tissu adipeux, là où sont stockés les triglycérides composés de glycérol et d’acides gras. Ces derniers pouvant être utilisés par les cellules pour produire de l’énergie. Les Triglycérides sont rapidement privilégiés par l’organisme car ils fournissent 6 fois plus d’énergie que le glycogène et les protéines à poids égal donc l’organisme va préserver notamment ses acides aminés pour ses muscles dont le plus important est le cœur. A noter que certaines toxines étant lipophiles, elles auraient donc un tropisme pour les corps gras. C’est pour cela que le fait de déloger ces acides gras stockés dans le tissu adipeux va permettre en même temps de déloger ces toxines stockées. L’organisme produit alors ce qu’on appelle des corps cétoniques et c’est à ce moment-là que se produit la fameuse bascule métabolique « crise d’acidose » dont parlent les jeûneurs. A noter que cette bascule peut s’effectuer en amont du jeûne grâce à une descente que l’on appelle cétogène et dont je parlerais dans un prochain article.